Le voile se lève [S]
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Le voile se lève [S]
Une forme évanescente flottait au dessus des cheminées et des antennes de télé des toits déchirées et suppliants de Kings Row.
Lente et apparemment indécise, la silhouette voguait comme un navire en perdition, zigzaguant entre les bâtiments de briques.
Une fenêtre coulissa sèchement, laissant émerger de son ouverture deux rideaux verts qui semblaient frénétiquement vouloir s'envoler vers les cieux. Deux petites mains fragiles déposaient bientôt un panier en osier remplis de chiffons sur la rambarde, entre deux pots de fleurs noircies. Le fantôme, intrigué, avait fait halte au dessus de la scène, et s'absorbait à contempler ce petit garçon qui prenait tant soin à caler son panier. Un large sourire aux lèvres, le gamin passait sa main dans les chiffons et parlait au panier.
Puis une femme entra dans sa pièce, et le bonhomme ferma rapidement la fenêtre, laissant seul le fantôme perché au dessus de ce petit panier.
Celui-ci s'approcha du tas de chiffon, qui bougeait succinctement, et d'où émergeait des sons aigus et nasillards. La forme inclinait sa tête en signe d'interrogation et du se concentrer terriblement pour parvenir à saisir le premier chiffon, et à le lever. Tandis que la pâle lueur du soleil de Kings Row, maladive, illuminait cinq petits chatons, le fantôme fut saisi de stupeur. Les petits animaux étaient de couleurs noirs et blancs, zébrés ou tachetés, et se tortillaient les uns contre les autres pour se tenir chaud.
Ils émettaient un son commun et très apaisant.
Totalement perdu dans ses pensées mélancoliques, la créature diaphane ne vit pas que l'enfant avait rouvert sa fenêtre et qu'il se tenait devant lui, les yeux grands ouverts d'admiration.
-"T'en veux un, Mr le super-héros ?" Lanca t'il soudain, très enthousiaste, vers le fantôme de sa fenêtre.
Surpris, Lightray s'écarta de quelques mètres en glissant sur l'air.
-"Hé attends, t'es un super-héros hein ?!" continuait l'enfant en tendant la main vers le fantôme. "T'es Laser Fantom ? ou alors heuh ah oui Cloud Master ?"
-"Nous... Je suis Lightray, mais je ne suis pas un héros...
Je ne suis qu'un écho,
une ombre
un reflet".
La forme disparaissait, laissant le garçon sur sa faim. Déçu, il se ressaisit bien vite en apportant du lait à ses chatons, qui se pressaient pour aller laper le doux breuvage.
Quelque part, au dessus des toits sales et torturés de Kings Row,
Un fantôme pleurait la perte de ses frères.
Lente et apparemment indécise, la silhouette voguait comme un navire en perdition, zigzaguant entre les bâtiments de briques.
Une fenêtre coulissa sèchement, laissant émerger de son ouverture deux rideaux verts qui semblaient frénétiquement vouloir s'envoler vers les cieux. Deux petites mains fragiles déposaient bientôt un panier en osier remplis de chiffons sur la rambarde, entre deux pots de fleurs noircies. Le fantôme, intrigué, avait fait halte au dessus de la scène, et s'absorbait à contempler ce petit garçon qui prenait tant soin à caler son panier. Un large sourire aux lèvres, le gamin passait sa main dans les chiffons et parlait au panier.
Puis une femme entra dans sa pièce, et le bonhomme ferma rapidement la fenêtre, laissant seul le fantôme perché au dessus de ce petit panier.
Celui-ci s'approcha du tas de chiffon, qui bougeait succinctement, et d'où émergeait des sons aigus et nasillards. La forme inclinait sa tête en signe d'interrogation et du se concentrer terriblement pour parvenir à saisir le premier chiffon, et à le lever. Tandis que la pâle lueur du soleil de Kings Row, maladive, illuminait cinq petits chatons, le fantôme fut saisi de stupeur. Les petits animaux étaient de couleurs noirs et blancs, zébrés ou tachetés, et se tortillaient les uns contre les autres pour se tenir chaud.
Ils émettaient un son commun et très apaisant.
Totalement perdu dans ses pensées mélancoliques, la créature diaphane ne vit pas que l'enfant avait rouvert sa fenêtre et qu'il se tenait devant lui, les yeux grands ouverts d'admiration.
-"T'en veux un, Mr le super-héros ?" Lanca t'il soudain, très enthousiaste, vers le fantôme de sa fenêtre.
Surpris, Lightray s'écarta de quelques mètres en glissant sur l'air.
-"Hé attends, t'es un super-héros hein ?!" continuait l'enfant en tendant la main vers le fantôme. "T'es Laser Fantom ? ou alors heuh ah oui Cloud Master ?"
-"Nous... Je suis Lightray, mais je ne suis pas un héros...
Je ne suis qu'un écho,
une ombre
un reflet".
La forme disparaissait, laissant le garçon sur sa faim. Déçu, il se ressaisit bien vite en apportant du lait à ses chatons, qui se pressaient pour aller laper le doux breuvage.
Quelque part, au dessus des toits sales et torturés de Kings Row,
Un fantôme pleurait la perte de ses frères.
Dernière édition par Lightray le Dim 25 Mai - 21:40, édité 1 fois
Epervier- Admin
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Date d'inscription : 20/04/2008
Re: Le voile se lève [S]
Le garçon surveillait le ciel terne, les yeux brillants d'impatience, comme tous les soirs.
Accoudé à sa fenêtre, caressant le seul chat qu'il avait pu cacher à sa mère, il attendait l'arrivée de son ami.
Son seul ami.
Lightray, son ami imaginaire.
Il avait été rossé par son père aujourd'hui encore, mais il ne lui en voulait pas. Sa vie était difficile, surtout depuis la mort de son frère aîné, Philippe, qui travaillait avec son père à l'usine et permettait au foyer de boucler les fins de mois. Philippe avait été pris dans l'une des machines, et était mort faute de soins corrects à l'hospice... La mère du garçon était serveuse au pub d'en dessous mais buvait trop elle aussi.
Mais tout ses soucis volaient en fumée lorsque Lightray arrivait.
Dans sa hâte, le garçon fit tomber le chat sur la rampe de secours, et celui-ci, amusé, s'empressa de la descendre en frétillant. N'osant faire de bruit, le garçon le rejoignit vite, se laissant glisser sur l'échelle pour gagner du temps.
Il n'eut pas l'occasion de crier lorsque des doigts osseux enserrèrent sa nuque et sa bouche.
Tout ce qu'il put voir avant de suffoquer jusqu'à l'inconscience se résuma à deux yeux incandescents et une toge verte parcourue de symboles tordus...
Accoudé à sa fenêtre, caressant le seul chat qu'il avait pu cacher à sa mère, il attendait l'arrivée de son ami.
Son seul ami.
Lightray, son ami imaginaire.
Il avait été rossé par son père aujourd'hui encore, mais il ne lui en voulait pas. Sa vie était difficile, surtout depuis la mort de son frère aîné, Philippe, qui travaillait avec son père à l'usine et permettait au foyer de boucler les fins de mois. Philippe avait été pris dans l'une des machines, et était mort faute de soins corrects à l'hospice... La mère du garçon était serveuse au pub d'en dessous mais buvait trop elle aussi.
Mais tout ses soucis volaient en fumée lorsque Lightray arrivait.
Dans sa hâte, le garçon fit tomber le chat sur la rampe de secours, et celui-ci, amusé, s'empressa de la descendre en frétillant. N'osant faire de bruit, le garçon le rejoignit vite, se laissant glisser sur l'échelle pour gagner du temps.
Il n'eut pas l'occasion de crier lorsque des doigts osseux enserrèrent sa nuque et sa bouche.
Tout ce qu'il put voir avant de suffoquer jusqu'à l'inconscience se résuma à deux yeux incandescents et une toge verte parcourue de symboles tordus...
Epervier- Admin
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Date d'inscription : 20/04/2008
Re: Le voile se lève [S]
Le garçon s'éveillait.
Sa gorge le piquait atrocement et ses yeux lui faisaient terriblement mal.
Quelque chose l'empechait de les ouvrir.
Paniqué, il tenta de se débattre, mais une chaleur moite et cuisante le muselait.
Une voix gutturale et rauque psalmodiait de sombres incantations, et le garçon compris.
Le cercle des épines allait le sacrifier !
------------------------------------------------------------------------
Juchés sur le toit d'un building crasseux, les sorciers s'affairaient en cercle autour d'une brume verdâtre qui retenait leur otage captif. Ce garçon ne manquerait à personne, et l'innocence de son âme faisait de lui une excellente offrande. Concentrés, ils ne virent pas la trainée de lumière fondre sur eux.
------------------------------------------------------------------------
Lightray avait cherché le garçon, et recueilli son chat.
Lorsqu'il entendit son appel mental , il fondit sur ses agresseurs sans hésiter.
Maintenant il les voyait, et il déchainait sa puissance sur eux.
Les toits du quartiers furent un instant baignés d'une intense lumière blanche.
------------------------------------------------------------------------
Le garcon ouvrit les yeux.
Choqué, il ne reconnu pas immédiatement Lightray, son ami invisible, et demanda d'une voix machée :
-"Philippe, c'est toi ?"
Avant de retomber dans l'inconscience.
-----------------------------------------------------------------------
Les yeux noirs de Lightray fixaient l'enfant avec tendresse.
Sa main pale carressait machinalement la joue du garçon.
-"Oui David... C'est moi, Philippe"
Sa gorge le piquait atrocement et ses yeux lui faisaient terriblement mal.
Quelque chose l'empechait de les ouvrir.
Paniqué, il tenta de se débattre, mais une chaleur moite et cuisante le muselait.
Une voix gutturale et rauque psalmodiait de sombres incantations, et le garçon compris.
Le cercle des épines allait le sacrifier !
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Juchés sur le toit d'un building crasseux, les sorciers s'affairaient en cercle autour d'une brume verdâtre qui retenait leur otage captif. Ce garçon ne manquerait à personne, et l'innocence de son âme faisait de lui une excellente offrande. Concentrés, ils ne virent pas la trainée de lumière fondre sur eux.
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Lightray avait cherché le garçon, et recueilli son chat.
Lorsqu'il entendit son appel mental , il fondit sur ses agresseurs sans hésiter.
Maintenant il les voyait, et il déchainait sa puissance sur eux.
Les toits du quartiers furent un instant baignés d'une intense lumière blanche.
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Le garcon ouvrit les yeux.
Choqué, il ne reconnu pas immédiatement Lightray, son ami invisible, et demanda d'une voix machée :
-"Philippe, c'est toi ?"
Avant de retomber dans l'inconscience.
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Les yeux noirs de Lightray fixaient l'enfant avec tendresse.
Sa main pale carressait machinalement la joue du garçon.
-"Oui David... C'est moi, Philippe"
Epervier- Admin
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Date d'inscription : 20/04/2008
Re: Le voile se lève [S]
Bob parcourait l'allée D, les bras chargés par sa brouette remplie de feuilles et de canettes de sodas ou de bières.
Il maugréait que les jeunes n'avaient même plus le respect pour les cimetières de nos jours alors qu'il ramassait des capotes usagées avec sa pique. L'œil torve, il voyait les derniers passant sortir de son "sanctuaire", et se dirigeait tranquillement vers la cabane d'entretien pour y laisser ses outils. Une légère brise lui caressa le coup, mais Bob n'y prêta pas attention.
Il passait devant ce qu'il surnommait le "palace des infortunés", l'allée des défunts enterrés aux frais de la commune.
Leurs stèles ne comportaient qu'un nom.
Une vulgaire plaque de pierre ingrate et poreuse posée à même le sol pour chacun d'entre eux.
Bob soupira, il aurait aimé faire tellement plus pour le respect de ses personnes.
Alors que la silhouette voûtée du gardien s'effaçait derrière la grille de l'entrée, un fin rayon de lumière illumina soudain le palace des infortunés. Une silhouette déliée moulée de blanc et de jais apparaissait devant la stèle d'un certain David Mingott.
Le visage de l'apparition était impassible, et ses yeux noirs fixaient intensément le nom du défunt, comme si sa volonté pouvait le faire revenir à la vie. Tremblant, l'être écartait soigneusement les feuilles et les impuretés de la plaque de pierre.
Il ouvrit la bouche, puis s'effondra sur la tombe de son seul ami, en larmes.
Sa douleur était indescriptible et il pleurait à chaudes larmes.
Son remord, sa culpabilité et son chagrin le transperçaient comme autant de poignards.
Sa colère était terrible, mais cette fois tournée envers lui-même.
Il hurlait dans la nuit tout son désespoir tandis que ses yeux s'enflammaient.
Quelque part, dans différents quartiers de Paragon City, cinq autres êtres sentirent soudain une immense vague de tristesse les envahir.
Dans leurs cerveaux l'image d'un jeune garçon aux cheveux de foin, encadré de chats se matérialisa.
L'un d'entre eux se ressaisissait, et enclenchait l'appel du SG 5upers.
Etonné, Lightray sortait alors de sa torpeur.
Essuyant ses larmes de son mieux, il gravait un chat sur la stèle de ses rayons optiques, puis le mord aux dents prit son envol vers la base.
Il maugréait que les jeunes n'avaient même plus le respect pour les cimetières de nos jours alors qu'il ramassait des capotes usagées avec sa pique. L'œil torve, il voyait les derniers passant sortir de son "sanctuaire", et se dirigeait tranquillement vers la cabane d'entretien pour y laisser ses outils. Une légère brise lui caressa le coup, mais Bob n'y prêta pas attention.
Il passait devant ce qu'il surnommait le "palace des infortunés", l'allée des défunts enterrés aux frais de la commune.
Leurs stèles ne comportaient qu'un nom.
Une vulgaire plaque de pierre ingrate et poreuse posée à même le sol pour chacun d'entre eux.
Bob soupira, il aurait aimé faire tellement plus pour le respect de ses personnes.
Alors que la silhouette voûtée du gardien s'effaçait derrière la grille de l'entrée, un fin rayon de lumière illumina soudain le palace des infortunés. Une silhouette déliée moulée de blanc et de jais apparaissait devant la stèle d'un certain David Mingott.
Le visage de l'apparition était impassible, et ses yeux noirs fixaient intensément le nom du défunt, comme si sa volonté pouvait le faire revenir à la vie. Tremblant, l'être écartait soigneusement les feuilles et les impuretés de la plaque de pierre.
Il ouvrit la bouche, puis s'effondra sur la tombe de son seul ami, en larmes.
Sa douleur était indescriptible et il pleurait à chaudes larmes.
Son remord, sa culpabilité et son chagrin le transperçaient comme autant de poignards.
Sa colère était terrible, mais cette fois tournée envers lui-même.
Il hurlait dans la nuit tout son désespoir tandis que ses yeux s'enflammaient.
Quelque part, dans différents quartiers de Paragon City, cinq autres êtres sentirent soudain une immense vague de tristesse les envahir.
Dans leurs cerveaux l'image d'un jeune garçon aux cheveux de foin, encadré de chats se matérialisa.
L'un d'entre eux se ressaisissait, et enclenchait l'appel du SG 5upers.
Etonné, Lightray sortait alors de sa torpeur.
Essuyant ses larmes de son mieux, il gravait un chat sur la stèle de ses rayons optiques, puis le mord aux dents prit son envol vers la base.
Epervier- Admin
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Date d'inscription : 20/04/2008
Re: Le voile se lève [S]
Bob le fossoyeur fermait la grille du cimetière comme tous les soirs, pressé de regarder le match de hockey et de glisser ses mains osseuses dans le pigeonnier de sa compagne. un sourire aux lèvres, il ne vit pas la silhouette se poser délicatement sur le gazon fraîchement tondu.
Philippe venait désormais ici tous les jours pour se ressourcer.
Il pensait que le cristal le guérirais totalement, sans retour possible, mais il sentait bien que cela n'était pas le cas.
Il était cependant certain de la voie qu'il empruntait.
Ses frères changeaient, surtout Stuart, mais ils n'étaient pas prêts.
En aucun cas.
Ils croyaient encore, à l'exception de Magnus, qu'il singeait les personnalités de chacun.
Alors qu'il voulait les préparer à la venue des autres, ce qui le rapprochait évidemment de Stuart.
Philippe était un soldat jusque dans là moindre fibre de son être. Il était né pour tué, et même si aujourd'hui il donnait la vie au lieu de la mort il se devait de se préparer au combat.
Les douleurs infligées par les soins intensifs de ses pouvoirs lui rappelaient sans cesse ses erreurs, et ses responsabilités.
Sa vie s'étiolait à mesure qu'il sauvait ses frères de la mort qui aurait du les emporter.
Mais il n'en avait cure, car cela était sa pénitence.
Cela, et l'éradication de sa race maudite.
Il devrait tenir jusque là, quitte à souffrir mille morts.
Pour la terre,
ses frères,
et pour David.
La main de Fratrie effleurait tendrement la stèle froide avant qu'il ne reparte dans le ciel, comme un voile pâle emporté par le vent.
Philippe venait désormais ici tous les jours pour se ressourcer.
Il pensait que le cristal le guérirais totalement, sans retour possible, mais il sentait bien que cela n'était pas le cas.
Il était cependant certain de la voie qu'il empruntait.
Ses frères changeaient, surtout Stuart, mais ils n'étaient pas prêts.
En aucun cas.
Ils croyaient encore, à l'exception de Magnus, qu'il singeait les personnalités de chacun.
Alors qu'il voulait les préparer à la venue des autres, ce qui le rapprochait évidemment de Stuart.
Philippe était un soldat jusque dans là moindre fibre de son être. Il était né pour tué, et même si aujourd'hui il donnait la vie au lieu de la mort il se devait de se préparer au combat.
Les douleurs infligées par les soins intensifs de ses pouvoirs lui rappelaient sans cesse ses erreurs, et ses responsabilités.
Sa vie s'étiolait à mesure qu'il sauvait ses frères de la mort qui aurait du les emporter.
Mais il n'en avait cure, car cela était sa pénitence.
Cela, et l'éradication de sa race maudite.
Il devrait tenir jusque là, quitte à souffrir mille morts.
Pour la terre,
ses frères,
et pour David.
La main de Fratrie effleurait tendrement la stèle froide avant qu'il ne reparte dans le ciel, comme un voile pâle emporté par le vent.
Epervier- Admin
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Date d'inscription : 20/04/2008
Re: Le voile se lève [S]
Les néons poussifs de la base éclairaient ses corridors d'une lumière jaune et maladive, étirant l'ombre d'une silhouette silencieuse jusqu'à la salle du cristal. Là le vert luminescent rayonnait en coeur avec le rythme de l'oscillation des ondes émises par cet étrange et puissant artefact.
La silhouette se postait devant, visiblement soulagée par les radiations du cristal.
Fratrie sourait, et ouvrait son esprit au "coeur".
-"Pourquoi ne te fonds tu plus en moi, Naas' Turr ?" demandais le cristal dans l'esprit de l'empathe.
-Je suis un être indépendant maintenant, Coeur, et je ne veux plus être l'outil d'un quelconque pouvoir tu le sais bien.
-Bien sur, mais nous ne sommes pas tels que ceux qui t'ont fasconnés, cela tu le sais aussi, Naas' Turr.
-Oui Coeur, je le sais. Cependant vous luttez contre les Dévoreurs et d'autres races belliqueuses. Vous représentez un pouvoir, et un jour l'un d'entre vous pourrait fort bien changer votre politique et désirer envahir plutôt que de surveiller.
-Comment oses-tu, Naas' Tur nous parler ainsi ! S'insurgeait le cristal, hurlant dans la tête de Fratrie. Nous sommes les gardiens de la paix ! Nous donnons les moyens aux peuples démunis de lutter contre les dévoreurs ! Tu ne peux nous insulter de la sorte, nous...
-Je vous demande pardon, Coeur. Mais admettez que vos intervention sont plus imposées que proposées, et ce malgré toute la compassion qui les motivent...
-... Tu... Le cristal marquait une pause, en proie à la réflection. Ton raisonnement n'est pas dénue de sens... Mais où veux tu en venir ?
-Il est temps que mes frères me voient comme un être à part entière, mais plus important encore : Il est temps qu'il sachent pourquoi, qu'ils choisissent consciemment. Vous ne pouvez maintenir cette dépendance à vos rayons indéfiniment.
-Pourquoi donc ?
-Ce sont des humains, Coeur. Ils sont habitués à l'indivitualité, même au centre des leurs.
-Je ne comprends pas.
-Vous pouvez les laisser partir, ils reviendront. L'addiction dont vous les avez affligés ne fera que les rendre faibles, et dépendants. Ils risquent de s'entre déchirer si vous persistez.
-Et comment le sais tu, Naas'Tur ? Tu n'es pas humain !
-Vous parlez de liberté et de conseils, et bien vous imposez votre loi, tout comme les dévoreurs. C'est un fait et vous devez le remettre en question. De plus vous avez fait de moi votre interprete, votre ambassadeur auprès d'eux pour mieux les comprendre. Faites moi confiance.
Fratrie soupire tandis qu'il s'approche du cristal pour y pénétrer.
-Et je vais vous montrer ce que ressentent mes frères.
Le cristal émettait soudain une lueur plus intense et plus chaude comme Fratrie s'unissait à lui, il buvait littéralement les émotions et les pensées de Fratrie. La sensation n'était pas dérangeante, ni agressive. Au contraire Fratrie se sentait comme s'il se trouvait dans les bras de l'être le plus important à ses yeux.
Soudain le cristal se terni.
-Mais... Tu es en train de mourir Naas'Tur ! Et... Et tu as raison à notre sujet... Du moins de votre point de vue...
Fratrie sorti bien malgré lui du cristal, un peu grisé.
-Vous devez leur donner le choix d'être indépendants, de pouvoir vivre sans cette addiction.
-NON !!! Dit le cristal d'une petite voix, semblant frémir de peur.
Déçu, Fratrie sortait de la salle sans jeter un regard en arrière se dirigeant vers la salle des commoditées, il se rincait le visage sans penser qu'il s'agissait là d'un acte très humain, qui lui était totalement inutile. Se mirant dans le miroir, il passa un doigt sur les cicatrices affreuses qui lui barraient le visage, absent. Lorsque le bruit des caissons qui s'ouvraient le ramena à la réalité, il enfilait rapidement sa cagoule pour cacher à ses frères le coût excessif de son pouvoir.
La silhouette se postait devant, visiblement soulagée par les radiations du cristal.
Fratrie sourait, et ouvrait son esprit au "coeur".
-"Pourquoi ne te fonds tu plus en moi, Naas' Turr ?" demandais le cristal dans l'esprit de l'empathe.
-Je suis un être indépendant maintenant, Coeur, et je ne veux plus être l'outil d'un quelconque pouvoir tu le sais bien.
-Bien sur, mais nous ne sommes pas tels que ceux qui t'ont fasconnés, cela tu le sais aussi, Naas' Turr.
-Oui Coeur, je le sais. Cependant vous luttez contre les Dévoreurs et d'autres races belliqueuses. Vous représentez un pouvoir, et un jour l'un d'entre vous pourrait fort bien changer votre politique et désirer envahir plutôt que de surveiller.
-Comment oses-tu, Naas' Tur nous parler ainsi ! S'insurgeait le cristal, hurlant dans la tête de Fratrie. Nous sommes les gardiens de la paix ! Nous donnons les moyens aux peuples démunis de lutter contre les dévoreurs ! Tu ne peux nous insulter de la sorte, nous...
-Je vous demande pardon, Coeur. Mais admettez que vos intervention sont plus imposées que proposées, et ce malgré toute la compassion qui les motivent...
-... Tu... Le cristal marquait une pause, en proie à la réflection. Ton raisonnement n'est pas dénue de sens... Mais où veux tu en venir ?
-Il est temps que mes frères me voient comme un être à part entière, mais plus important encore : Il est temps qu'il sachent pourquoi, qu'ils choisissent consciemment. Vous ne pouvez maintenir cette dépendance à vos rayons indéfiniment.
-Pourquoi donc ?
-Ce sont des humains, Coeur. Ils sont habitués à l'indivitualité, même au centre des leurs.
-Je ne comprends pas.
-Vous pouvez les laisser partir, ils reviendront. L'addiction dont vous les avez affligés ne fera que les rendre faibles, et dépendants. Ils risquent de s'entre déchirer si vous persistez.
-Et comment le sais tu, Naas'Tur ? Tu n'es pas humain !
-Vous parlez de liberté et de conseils, et bien vous imposez votre loi, tout comme les dévoreurs. C'est un fait et vous devez le remettre en question. De plus vous avez fait de moi votre interprete, votre ambassadeur auprès d'eux pour mieux les comprendre. Faites moi confiance.
Fratrie soupire tandis qu'il s'approche du cristal pour y pénétrer.
-Et je vais vous montrer ce que ressentent mes frères.
Le cristal émettait soudain une lueur plus intense et plus chaude comme Fratrie s'unissait à lui, il buvait littéralement les émotions et les pensées de Fratrie. La sensation n'était pas dérangeante, ni agressive. Au contraire Fratrie se sentait comme s'il se trouvait dans les bras de l'être le plus important à ses yeux.
Soudain le cristal se terni.
-Mais... Tu es en train de mourir Naas'Tur ! Et... Et tu as raison à notre sujet... Du moins de votre point de vue...
Fratrie sorti bien malgré lui du cristal, un peu grisé.
-Vous devez leur donner le choix d'être indépendants, de pouvoir vivre sans cette addiction.
-NON !!! Dit le cristal d'une petite voix, semblant frémir de peur.
Déçu, Fratrie sortait de la salle sans jeter un regard en arrière se dirigeant vers la salle des commoditées, il se rincait le visage sans penser qu'il s'agissait là d'un acte très humain, qui lui était totalement inutile. Se mirant dans le miroir, il passa un doigt sur les cicatrices affreuses qui lui barraient le visage, absent. Lorsque le bruit des caissons qui s'ouvraient le ramena à la réalité, il enfilait rapidement sa cagoule pour cacher à ses frères le coût excessif de son pouvoir.
Dernière édition par Epervier le Mer 3 Sep - 19:55, édité 1 fois
Epervier- Admin
- Messages : 369
Date d'inscription : 20/04/2008
Re: Le voile se lève [S]
Bon texte bien que ce que devient le cristal ne me plaise plus du tout. A savoir
"Adieu le mystère, les questions sans réponses et le fantastique. Bonjour la rationalité"
Mais bon. Les 5upers sont le fruit de l'imaginaire de plusieurs personnes et je m'attendait bien un jour ou l'autre à une chose dans ce genre. Tant pis
Toutefoi j'en tiendrai compte. Pas de soucis.
Arriver quelque part n'a aucun interet. Ce qui compte c'est le voyage pour y parvenir. (pensée parmis tant d'autre).
"Adieu le mystère, les questions sans réponses et le fantastique. Bonjour la rationalité"
Mais bon. Les 5upers sont le fruit de l'imaginaire de plusieurs personnes et je m'attendait bien un jour ou l'autre à une chose dans ce genre. Tant pis
Toutefoi j'en tiendrai compte. Pas de soucis.
Arriver quelque part n'a aucun interet. Ce qui compte c'est le voyage pour y parvenir. (pensée parmis tant d'autre).
Noir Dessein- Messages : 376
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: Le voile se lève [S]
La pluie tombait drue sur la ville, inondant les rues et frappant sans vergogne toits, chapeaux et parapluies.
Les badauds couraient ci et là pour échapper au déluge comme la circulation routière était paralysée. Les phares des voitures tentaient tant bien que mal de percer les rideaux de pluie mais ne parvenaient qu'à projeter une lumière évanescente sur les murs crasseux des immeubles. Certains conducteurs osaient tout de même braver la tempête en sortant leur tête par leur fenêtre pour invectiver piétons et automobilistes, le visage rougi par la frustration et la colère.
La ville entière était en mouvement, à l'image de l'eau qui se déversait sur elle.
Toute la ville sauf une personne.
L'homme se tenait droit et immobile face à la gigantesque double porte de la cathédrale de Paragon City.
Sa parka kaki et la capuche de son sweat shirt, de même que sa paire de jeans étaient trempées et ruisselaient à grande eau sur la parvis du lieu saint. La tête de ce "pèlerin" était légèrement levée vers le sommet de la porte en bois marqueté et sculpté, comme s'il examinait consciencieusement la fresque dévoilant la lutte des anges contre les déchus de Lucifer.
Après de longues minutes à rester l'ancre immuable au cœur de la foule affairée, l'homme posa la main sur la porte, qu'il poussa sans peine malgré son poids, puis s'engouffra dans l'obscurité rassurante de la cathédrale.
Intimidé, les épaules voûtées, il allât se poster le plus près de la sortie aux côtés d'autres personnes, trempées elles aussi.
La cathédrale était pleine, et le prêtre utilisait un écran de grande taille ainsi qu'un micro pour s'adresser aux centaines de malheureux venu ici ce jour pour témoigner de la perte de leurs proches en ce jour terrible où la bête surnommée "le Destructeur" a frappé la ville.
Perché sur sa chaire, le prêtre invoquait le nom des victimes et prononçait les mots qu'avaient choisis les parents des victimes en leur mémoire alors que leurs portraits s'imprimaient sur l'écran.
L'homme enregistra mentalement chacun d'entre-eux, terriblement affecté bien qu'aucune larme ne coulait le long de ses joues mangées par une barbe fournie et désordonnée.
Comme il aurait aimé pouvoir pleurer...
Les photos et pétitions des parents et amis éplorés recouvraient l'intégralité des murs de la cathédrale, et des milliers de cierges illuminaient le chœur de ce temple d'une lueur irréelle et mélancolique. N'en pouvant plus, une femme se tenant à la droite de l'homme s'appuya contre lui, versant de chaudes larmes dans son cou et saisissant frénétiquement les pans de sa veste. Ne sachant visiblement que faire, l'homme se contenta de ne pas bouger, et de placer un bras contre elle.
Lorsque le dernier portrait apparu sur l'écran, celui d'un jeune homme, l'homme écarta doucement la malheureuse, et porta une attention sans faille sur les mots du prêtre. Mais celui-ci n'avait reçu aucune photo de famille ni de mot provenant de sa famille, et ce malgré son jeune age. La photo était celle qu'avait pris les services nécrologiques de la ville, et le visage de l'enfant était couvert de taches de sang.
Les lèvres de l'homme tremblaient à présent, comme une haine terrible et ravageuse envahissait son être. L'homme tourna brusquement la tête vers une photo du "Destructeur" et y projeta toute sa rancœur.
C'est alors que le prêtre demanda à l'assistance si quelqu'un, dans cette église, avait quelque chose à dire au sujet de ce petit garçon, qui n'avait toujours pas été identifié. L'homme attendit un moment avant de s'avancer vers la chaire. Ses pas résonnaient dans la grande salle et les larges semelles de ses chaussures laissaient des traces humides sur les pierres centenaires. Le visage de l'homme était baissé, son dos courbés, et ses mains nouées en deux poings aussi durs que des nœuds de bois. Puissant et ému, l'homme monta aux côtés du saint père. La foule l'identifia instantanément comme un soldat, sans savoir pourquoi.
Le père fit un commentaire au sujet de la capuche de l'homme, lui rappelant qu'il fallait ici se découvrir.
La réponse du soldat interpella la foule, car il s'excusa en prétextant être "étranger". Il s'exécuta tout de même aussitôt, exhibant de lourdes cicatrices a demi dissimulées derrière sa barbe et ses lunettes noires. Sa peau elle, était bleue.
Les doigts serrés autour du parapet, l'homme pris la parole :
-"David Mingott était un jeune garçon adroit, tendre et plein de compassion et d'amour" commença-t-il d'une voix profonde qui portait bien. "C'est lui qui a su m'ouvrir à la vie et à la compréhension. Au pardon. Ses parents ne sont pas là aujourd'hui car ils le maltraitaient et le négligeaient, le poussant à croire en des amis imaginaires et à adopter les chats de son quartier. David à perdu son frère aîné, le seul membre de sa famille à l'avoir jamais aimé à l'age de 6 ans. Malgré cela et bien d'autres choses David n'a jamais cessé de croire en ses parents. Il leur a toujours pardonné, se disant que s'il s'améliorait ils finiraient par l'aimer.
Je ne suis pas imaginaire.
Et je suis..." L'homme émis un hoquet d'émotion, puis, rasséréné par la franche accolade du prêtre, il continua.
"... Et je suis l'ami de David Mingott.
Il avait 11ans".
Submergé par un flot d'émotion qu'il ne pouvait expurger, Fratrie sortit en urgence de l'église, ouvrit les deux battants de la porte pour sentir à nouveau la pluie claquer contre son corps.
Tremblant, il se réfugia dans la ruelle voisine.
Ses yeux émettaient une lumière blanche si intense que les briques de l'immeuble contre lequel il reposait perdaient de leur couleur.
-"Non...
Non plus jamais"... grommelait il en plaquant son front contre les briques froides.
-"Tenez bon"
La voix était douce et la compassion réelle, Fratrie pouvait le sentir.
Une femme.
Elle sentait les camélias.
La lumière cessa.
Les badauds couraient ci et là pour échapper au déluge comme la circulation routière était paralysée. Les phares des voitures tentaient tant bien que mal de percer les rideaux de pluie mais ne parvenaient qu'à projeter une lumière évanescente sur les murs crasseux des immeubles. Certains conducteurs osaient tout de même braver la tempête en sortant leur tête par leur fenêtre pour invectiver piétons et automobilistes, le visage rougi par la frustration et la colère.
La ville entière était en mouvement, à l'image de l'eau qui se déversait sur elle.
Toute la ville sauf une personne.
L'homme se tenait droit et immobile face à la gigantesque double porte de la cathédrale de Paragon City.
Sa parka kaki et la capuche de son sweat shirt, de même que sa paire de jeans étaient trempées et ruisselaient à grande eau sur la parvis du lieu saint. La tête de ce "pèlerin" était légèrement levée vers le sommet de la porte en bois marqueté et sculpté, comme s'il examinait consciencieusement la fresque dévoilant la lutte des anges contre les déchus de Lucifer.
Après de longues minutes à rester l'ancre immuable au cœur de la foule affairée, l'homme posa la main sur la porte, qu'il poussa sans peine malgré son poids, puis s'engouffra dans l'obscurité rassurante de la cathédrale.
Intimidé, les épaules voûtées, il allât se poster le plus près de la sortie aux côtés d'autres personnes, trempées elles aussi.
La cathédrale était pleine, et le prêtre utilisait un écran de grande taille ainsi qu'un micro pour s'adresser aux centaines de malheureux venu ici ce jour pour témoigner de la perte de leurs proches en ce jour terrible où la bête surnommée "le Destructeur" a frappé la ville.
Perché sur sa chaire, le prêtre invoquait le nom des victimes et prononçait les mots qu'avaient choisis les parents des victimes en leur mémoire alors que leurs portraits s'imprimaient sur l'écran.
L'homme enregistra mentalement chacun d'entre-eux, terriblement affecté bien qu'aucune larme ne coulait le long de ses joues mangées par une barbe fournie et désordonnée.
Comme il aurait aimé pouvoir pleurer...
Les photos et pétitions des parents et amis éplorés recouvraient l'intégralité des murs de la cathédrale, et des milliers de cierges illuminaient le chœur de ce temple d'une lueur irréelle et mélancolique. N'en pouvant plus, une femme se tenant à la droite de l'homme s'appuya contre lui, versant de chaudes larmes dans son cou et saisissant frénétiquement les pans de sa veste. Ne sachant visiblement que faire, l'homme se contenta de ne pas bouger, et de placer un bras contre elle.
Lorsque le dernier portrait apparu sur l'écran, celui d'un jeune homme, l'homme écarta doucement la malheureuse, et porta une attention sans faille sur les mots du prêtre. Mais celui-ci n'avait reçu aucune photo de famille ni de mot provenant de sa famille, et ce malgré son jeune age. La photo était celle qu'avait pris les services nécrologiques de la ville, et le visage de l'enfant était couvert de taches de sang.
Les lèvres de l'homme tremblaient à présent, comme une haine terrible et ravageuse envahissait son être. L'homme tourna brusquement la tête vers une photo du "Destructeur" et y projeta toute sa rancœur.
C'est alors que le prêtre demanda à l'assistance si quelqu'un, dans cette église, avait quelque chose à dire au sujet de ce petit garçon, qui n'avait toujours pas été identifié. L'homme attendit un moment avant de s'avancer vers la chaire. Ses pas résonnaient dans la grande salle et les larges semelles de ses chaussures laissaient des traces humides sur les pierres centenaires. Le visage de l'homme était baissé, son dos courbés, et ses mains nouées en deux poings aussi durs que des nœuds de bois. Puissant et ému, l'homme monta aux côtés du saint père. La foule l'identifia instantanément comme un soldat, sans savoir pourquoi.
Le père fit un commentaire au sujet de la capuche de l'homme, lui rappelant qu'il fallait ici se découvrir.
La réponse du soldat interpella la foule, car il s'excusa en prétextant être "étranger". Il s'exécuta tout de même aussitôt, exhibant de lourdes cicatrices a demi dissimulées derrière sa barbe et ses lunettes noires. Sa peau elle, était bleue.
Les doigts serrés autour du parapet, l'homme pris la parole :
-"David Mingott était un jeune garçon adroit, tendre et plein de compassion et d'amour" commença-t-il d'une voix profonde qui portait bien. "C'est lui qui a su m'ouvrir à la vie et à la compréhension. Au pardon. Ses parents ne sont pas là aujourd'hui car ils le maltraitaient et le négligeaient, le poussant à croire en des amis imaginaires et à adopter les chats de son quartier. David à perdu son frère aîné, le seul membre de sa famille à l'avoir jamais aimé à l'age de 6 ans. Malgré cela et bien d'autres choses David n'a jamais cessé de croire en ses parents. Il leur a toujours pardonné, se disant que s'il s'améliorait ils finiraient par l'aimer.
Je ne suis pas imaginaire.
Et je suis..." L'homme émis un hoquet d'émotion, puis, rasséréné par la franche accolade du prêtre, il continua.
"... Et je suis l'ami de David Mingott.
Il avait 11ans".
Submergé par un flot d'émotion qu'il ne pouvait expurger, Fratrie sortit en urgence de l'église, ouvrit les deux battants de la porte pour sentir à nouveau la pluie claquer contre son corps.
Tremblant, il se réfugia dans la ruelle voisine.
Ses yeux émettaient une lumière blanche si intense que les briques de l'immeuble contre lequel il reposait perdaient de leur couleur.
-"Non...
Non plus jamais"... grommelait il en plaquant son front contre les briques froides.
-"Tenez bon"
La voix était douce et la compassion réelle, Fratrie pouvait le sentir.
Une femme.
Elle sentait les camélias.
La lumière cessa.
Epervier- Admin
- Messages : 369
Date d'inscription : 20/04/2008
Session 14
La pluie s'abattait toujours avec acharnement sur la ville, et dans cette ruelle glauque dans laquelle c'était réfugié Fratrie pour tenter d'échapper à ses remords.
Le temps se figeait à nouveau comme il tournait le regard vers la femme qui l'avait apostrophé, le prenant au dépourvu. Ses yeux encore luminescents pointaient comme deux pièces d'émeraude au fond de sa capuche, alors qu'il tentait de recentrer sa vision.
La vision de Fratrie capturait en effet les vagues émotionnelles environnantes qu'il devait chasser pour obtenir une vue plus ordinaire. Quand bien même ce qu'il voyait pouvait à tout moment être interprêté du point de vue de l'un de ses frères, et là encore il devait lutter pour chasser ce nouveau voile.
Au moment ou il réussi enfin à ajuster ses sens, la femme était déjà très proche de lui.
Ses cheveux étaient trempés et ondulaient sous la pluie. Elle portait une veste imperméable qui la protégait des intempéries tout en soulignant ses hanches. Une jupe droite, arrivant à mi genoux couvrait ses jambes fuselées, et elle chaussait de longues bottes de cuir.
Arrivée à la hauteur de Fratrie, elle s'appuyat contre le mur et s'alluma une cigarette avec soulagement, tout en ajustant la capuche de sa veste.
-"Merci pour votre soutien... J'ai cru que mes jambes ne pourraient plus me porter". Dit elle dans un souffle d'une voix affectée.
Devant le regard interrogateur de son correspondant, la femme émit un fin sourire avant de poursuivre :
-"C'est moi qui vous suis tombée dans les bras toute à l'heure, dans l'église..."
Fratrie acquiesca, gêné et cherchant comment se tenir face à cette situation inconnue.
-"Vous n'êtes pas bavard pour un super-héros" continua la femme, explusant une taffe de fumée. "Remarquez ça me va bien, j'ai horreur des crâneurs, et encore plus lorsqu'il portent des collants et une cape".
Elle se mit à rire. Un rire nerveux, mais néanmoins cristallin qui éveillait quelque chose dans le coeur de Fratrie.
Quelque chose de nouveau et de très positif.
Il rit aussi, de bon coeur, et réussi enfin à sortir de son mutisme.
-"Je m'appelle Philippe, enchanté mademoiselle ...?" Réussit il à dire après que la crise de fou rire soit passée.
-"Philippe ? Je me serai attendue à Dynaman, ou un truc du genre, hihi... Adèle. Adèle Wilson.
Enchantée Philippe. Et merci."
Adèle tendit une main délicate vers Fratrie qui observa celle ci comme un objet de porcelaine. Il avait soudain conscience de son apparence, et regrettait d'être vêtu ainsi. Néanmoins il saisit la main de la jeune femme.
Un courant passa entre les deux personnes, et le temps sembla cette fois avoir totalement stoppé sa course.
Un bruit étouffé parvint aux oreilles de Fratrie, qui, bouleversé n'y prêta guère attention.
La morsure d'une piqûre au niveau de sa nuque, par contre, le tira de sa rêverie.
D'instinct, il bascula derrière une benne à ordure entrainant Adèle avec lui.
Serrant les dents, il ôta la mini seringue de son cou et déclencha son pouvoir curatif, neutralisant aussitôt la drogue. L'onde verte imbiba la jeune femme, qui ne put s'empêcher de sourire à son contact.
Sans un mot, Fratrie examina rapidement la situation et les angles de fuite. Pas le haut, ni les issues de l'allée.
Il entendit le bruit de tuyères caractéristique de propulseurs dorsaux, il était cuit.
L'Arc ?
Les agresseurs renforcaient leur position, et Fratrie savait qu'il avait peu de temps.
Adèle, elle, tâchait de comprendre ce qui se tramait tandis que le pouvoir de Fratrie l'avait placée en état d'euphorie.
Fratrie sonda rapidement les pensées environnantes, pris position contre l'un des murs, et pointa son bras vers son opposé. Un éclair d'énergie verte zébra l'obscurité et la pluie l'espace d'un instant, et celui d'après un trou fumant percait l'immeuble visé par le héros. Il s'y engouffra avec Adèle.
C'était la cuisine d'un restaurant turque, et employés comme clients, couchés au sol à cause de la déflagration regardèrent les deux fuyards d'un air attéré lorsqu'ils traversèrent la salle en courant.
Deux soldats vêtus de tenues d'intervention lourde, le visage masqué par un ventilateur et des lunettes infra-rouges, tentèrent de s'interposer entre le palier et Fratrie.
En quelques prises habiles et coups puissants, Fratrie les neutralisa, les laissant inconscients et brisés derrière lui. Des marches gravissaient de nombreux étages de l'immeubles devant les fugitifs.
Saisissant fermement la jeune femme, Fratrie s'envola vers le sommet, virevoltant au centre de l'escalier. A peine arrivés au deuxième étage, trois hommes armés prirent position au rez-de-chaussée, et firent feu par trois fois.
Le bruit de leurs armes, et leurs tirs glaçant révélèrent immédiatement l'identité des agresseurs à Fratrie...
Le conseil.
Adèle hurla alors que la fenêtre de secours s'ouvrant sur le toit arrivait sur eux à grande vitesse. Mais un nouveau tir et un bruit de plexiglas brisé plus tard et ils étaient tous deux dehors sans encombre.
Fratrie compris aussitôt que malgré toute sa vivacité d'autres hommes étaient déjà postés autour de lui.
Il lui était impossible d'emettre des radiations plus violentes qu'un simple tir sans grièvement blesser Adèle.
Il se figea, et les silhouettes des hommes apparurent plus disctinctement sous la pluie, pointant leurs armes sur l'extra-terrestre et manoeuvrant pour l'approcher. Sans les voir, il sentit aussi la proximité des agents aériens qui devaient déjà l'avoir en ligne de mire. Lui et Adèle.
-"Laissez la femme partir" cria Fratrie, prostré dans une position de fauve pris au piège.
Les lunettes infra rouges des mercenaires brillaient comme autant d'yeux de loups autour de leurs proies.
Adèle paniquait désormais, et se serrait contre le corps trempé du héros.
-"Nous jugeons de qui doit vivre ou mourir, étranger" dit une voix, singlante comme un coup de fouet, qui déchira le silence et les ténèbres.
Le piège se refermait, et les yeux de Fratrie s'illuminaient de plus en plus, devenant de plus en plus intense.
Les hommes hésitèrent un bref instant avant de reprendre leur avancée.
-"Je sais ce que vous voulez, fanatiques, et je ne suis plus ce que vous cherchez !" hurla Fratrie dans un élan désepéré alors que les gachettes s'armaient.
-"Allez y" Clama le commandant qui souriait de toutes ses dents.
Un bruit étrange, comme celui causé par une lame fendant du tissu, interrompit l'assaut.
Le commandant allait hurler après ses hommes, leur demandant de justifier la raison de cet arret, lorsqu'il senti l'atroce douleur. Ses jambes défaillirent, et il tomba lourdement au sol, paralysé.
Dans les brumes de sa conscience il vit un autre homme, vêtu de blanc et de noir fondre sur sa troupe comme un animal enragé. Silencieux comme la mort il déchira chair et os des mercenaires, et fournit le temps nécessaire à Fratrie pour se ressaisir. Fratrie fit redescendre Adèle, avant d'aider son frère à vaincre les membres du conseil.
Le toit de cet immeuble anonyme fut bientôt couvert de lumière verte et de sang.
Avant de sombrer dans l'oubli le commandant sourit pour une raison qu'il emporta avec lui.
Fratrie secha le sang sur le costume de son aîné, le remercia d'un timide signe de tête pour son aide, puis se dirigea vers Adèle.
Elle avait disparu.
-"Tu la chercheras plus tard, Fratrie" Dit Stuart en posant une main ferme sur son épaule. " Nous avons du pain sur la planche ce soir..."
Avant pour sauter du toit, Stuart se retourna vers Fratrie, encore figé sur la disparition de la jeune femme :
-"Ce n'est pas dans tes habitudes d'être aussi imprudent... Ressaisis toi ou bien... Bah !"
Stuart sauta vers la ruelle comme Fratrie s'élevait dans le ciel obscur et orageux.
Adèle...
Où es tu ?
Qui es tu ?
Le temps se figeait à nouveau comme il tournait le regard vers la femme qui l'avait apostrophé, le prenant au dépourvu. Ses yeux encore luminescents pointaient comme deux pièces d'émeraude au fond de sa capuche, alors qu'il tentait de recentrer sa vision.
La vision de Fratrie capturait en effet les vagues émotionnelles environnantes qu'il devait chasser pour obtenir une vue plus ordinaire. Quand bien même ce qu'il voyait pouvait à tout moment être interprêté du point de vue de l'un de ses frères, et là encore il devait lutter pour chasser ce nouveau voile.
Au moment ou il réussi enfin à ajuster ses sens, la femme était déjà très proche de lui.
Ses cheveux étaient trempés et ondulaient sous la pluie. Elle portait une veste imperméable qui la protégait des intempéries tout en soulignant ses hanches. Une jupe droite, arrivant à mi genoux couvrait ses jambes fuselées, et elle chaussait de longues bottes de cuir.
Arrivée à la hauteur de Fratrie, elle s'appuyat contre le mur et s'alluma une cigarette avec soulagement, tout en ajustant la capuche de sa veste.
-"Merci pour votre soutien... J'ai cru que mes jambes ne pourraient plus me porter". Dit elle dans un souffle d'une voix affectée.
Devant le regard interrogateur de son correspondant, la femme émit un fin sourire avant de poursuivre :
-"C'est moi qui vous suis tombée dans les bras toute à l'heure, dans l'église..."
Fratrie acquiesca, gêné et cherchant comment se tenir face à cette situation inconnue.
-"Vous n'êtes pas bavard pour un super-héros" continua la femme, explusant une taffe de fumée. "Remarquez ça me va bien, j'ai horreur des crâneurs, et encore plus lorsqu'il portent des collants et une cape".
Elle se mit à rire. Un rire nerveux, mais néanmoins cristallin qui éveillait quelque chose dans le coeur de Fratrie.
Quelque chose de nouveau et de très positif.
Il rit aussi, de bon coeur, et réussi enfin à sortir de son mutisme.
-"Je m'appelle Philippe, enchanté mademoiselle ...?" Réussit il à dire après que la crise de fou rire soit passée.
-"Philippe ? Je me serai attendue à Dynaman, ou un truc du genre, hihi... Adèle. Adèle Wilson.
Enchantée Philippe. Et merci."
Adèle tendit une main délicate vers Fratrie qui observa celle ci comme un objet de porcelaine. Il avait soudain conscience de son apparence, et regrettait d'être vêtu ainsi. Néanmoins il saisit la main de la jeune femme.
Un courant passa entre les deux personnes, et le temps sembla cette fois avoir totalement stoppé sa course.
Un bruit étouffé parvint aux oreilles de Fratrie, qui, bouleversé n'y prêta guère attention.
La morsure d'une piqûre au niveau de sa nuque, par contre, le tira de sa rêverie.
D'instinct, il bascula derrière une benne à ordure entrainant Adèle avec lui.
Serrant les dents, il ôta la mini seringue de son cou et déclencha son pouvoir curatif, neutralisant aussitôt la drogue. L'onde verte imbiba la jeune femme, qui ne put s'empêcher de sourire à son contact.
Sans un mot, Fratrie examina rapidement la situation et les angles de fuite. Pas le haut, ni les issues de l'allée.
Il entendit le bruit de tuyères caractéristique de propulseurs dorsaux, il était cuit.
L'Arc ?
Les agresseurs renforcaient leur position, et Fratrie savait qu'il avait peu de temps.
Adèle, elle, tâchait de comprendre ce qui se tramait tandis que le pouvoir de Fratrie l'avait placée en état d'euphorie.
Fratrie sonda rapidement les pensées environnantes, pris position contre l'un des murs, et pointa son bras vers son opposé. Un éclair d'énergie verte zébra l'obscurité et la pluie l'espace d'un instant, et celui d'après un trou fumant percait l'immeuble visé par le héros. Il s'y engouffra avec Adèle.
C'était la cuisine d'un restaurant turque, et employés comme clients, couchés au sol à cause de la déflagration regardèrent les deux fuyards d'un air attéré lorsqu'ils traversèrent la salle en courant.
Deux soldats vêtus de tenues d'intervention lourde, le visage masqué par un ventilateur et des lunettes infra-rouges, tentèrent de s'interposer entre le palier et Fratrie.
En quelques prises habiles et coups puissants, Fratrie les neutralisa, les laissant inconscients et brisés derrière lui. Des marches gravissaient de nombreux étages de l'immeubles devant les fugitifs.
Saisissant fermement la jeune femme, Fratrie s'envola vers le sommet, virevoltant au centre de l'escalier. A peine arrivés au deuxième étage, trois hommes armés prirent position au rez-de-chaussée, et firent feu par trois fois.
Le bruit de leurs armes, et leurs tirs glaçant révélèrent immédiatement l'identité des agresseurs à Fratrie...
Le conseil.
Adèle hurla alors que la fenêtre de secours s'ouvrant sur le toit arrivait sur eux à grande vitesse. Mais un nouveau tir et un bruit de plexiglas brisé plus tard et ils étaient tous deux dehors sans encombre.
Fratrie compris aussitôt que malgré toute sa vivacité d'autres hommes étaient déjà postés autour de lui.
Il lui était impossible d'emettre des radiations plus violentes qu'un simple tir sans grièvement blesser Adèle.
Il se figea, et les silhouettes des hommes apparurent plus disctinctement sous la pluie, pointant leurs armes sur l'extra-terrestre et manoeuvrant pour l'approcher. Sans les voir, il sentit aussi la proximité des agents aériens qui devaient déjà l'avoir en ligne de mire. Lui et Adèle.
-"Laissez la femme partir" cria Fratrie, prostré dans une position de fauve pris au piège.
Les lunettes infra rouges des mercenaires brillaient comme autant d'yeux de loups autour de leurs proies.
Adèle paniquait désormais, et se serrait contre le corps trempé du héros.
-"Nous jugeons de qui doit vivre ou mourir, étranger" dit une voix, singlante comme un coup de fouet, qui déchira le silence et les ténèbres.
Le piège se refermait, et les yeux de Fratrie s'illuminaient de plus en plus, devenant de plus en plus intense.
Les hommes hésitèrent un bref instant avant de reprendre leur avancée.
-"Je sais ce que vous voulez, fanatiques, et je ne suis plus ce que vous cherchez !" hurla Fratrie dans un élan désepéré alors que les gachettes s'armaient.
-"Allez y" Clama le commandant qui souriait de toutes ses dents.
Un bruit étrange, comme celui causé par une lame fendant du tissu, interrompit l'assaut.
Le commandant allait hurler après ses hommes, leur demandant de justifier la raison de cet arret, lorsqu'il senti l'atroce douleur. Ses jambes défaillirent, et il tomba lourdement au sol, paralysé.
Dans les brumes de sa conscience il vit un autre homme, vêtu de blanc et de noir fondre sur sa troupe comme un animal enragé. Silencieux comme la mort il déchira chair et os des mercenaires, et fournit le temps nécessaire à Fratrie pour se ressaisir. Fratrie fit redescendre Adèle, avant d'aider son frère à vaincre les membres du conseil.
Le toit de cet immeuble anonyme fut bientôt couvert de lumière verte et de sang.
Avant de sombrer dans l'oubli le commandant sourit pour une raison qu'il emporta avec lui.
Fratrie secha le sang sur le costume de son aîné, le remercia d'un timide signe de tête pour son aide, puis se dirigea vers Adèle.
Elle avait disparu.
-"Tu la chercheras plus tard, Fratrie" Dit Stuart en posant une main ferme sur son épaule. " Nous avons du pain sur la planche ce soir..."
Avant pour sauter du toit, Stuart se retourna vers Fratrie, encore figé sur la disparition de la jeune femme :
-"Ce n'est pas dans tes habitudes d'être aussi imprudent... Ressaisis toi ou bien... Bah !"
Stuart sauta vers la ruelle comme Fratrie s'élevait dans le ciel obscur et orageux.
Adèle...
Où es tu ?
Qui es tu ?
Epervier- Admin
- Messages : 369
Date d'inscription : 20/04/2008
Re: Le voile se lève [S]
j'aime j'aime j'aime
Après la haine et la guerre. L'amour?
L'est pas sorti le pov' Fratoche hi hi hi
Après la haine et la guerre. L'amour?
L'est pas sorti le pov' Fratoche hi hi hi
Noir Dessein- Messages : 376
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: Le voile se lève [S]
bien bien. ca pimente un peu la vie de fraterie. Comme si il avais besoin de ca hihi
tanelorn- Messages : 301
Date d'inscription : 10/04/2008
Age : 43
Localisation : 52
Derrière le voile
Le contre maître, Eddy Johnson était un homme rude, mais juste.
Dans le bâtiment depuis ses 15ans, père de 5 enfants, il avait "roulé sa bosse" comme disait son paternel.
Un carnet détaillant les charges du jour en main, son crayon de bois fiché derrière son oreille droite, il circulait entre les engins de constructions comme un poisson dans l'eau. Zigzaguant entre les monstres de métal et les débris hauts comme des maisons, il aboyait des ordres simples et clairs à ses subordonnés, qui avançaient à une cadence incomparable, sans aucune trace de fatigue. Frissonnant sous son gilet orange boudiné, Eddy s'approcha enfin du nouveau.
Levant la liste de son personnel, il cherchât une seconde son nom, avant de de lui coller une tape amicale dans le dos.
Philippe Mingott se tourna pour regarder son chef au travers de ses épaisses lunettes noires, qui barraient son visage couturé de cicatrices. Au départ, Eddy avait cru que "Phil" était un vétéran de la dernière guerre, en orient. Il lui avait donné du boulot lorsqu'il l'avait vu trainer dans les environs. Aujourd'hui Eddy se disait qu'il s'agissait plus probablement d'un ancien supervilain désireux de se racheter.
Eddy savait juger les gens, ça oui, et donner une seconde chance il savait aussi faire...
Mingott faisait un truc à ses bonshommes, il leur donnait la niaque. Eddy ignorait comment et il s'en fichait car grâce à ces avancées les travaux allaient considérablement plus vite. Et plus ils allaient vite, plus vite la situation de Paragon et surtout des pauvres gens, allait s'améliorer.
Philippe leva un sourcil, qui apparu au dessus des verres obscurs comme un noyé en sursis.
-"oui chef ?" demanda t'il, comme s'il connaissait déjà la réponse.
-"voilà ta paye de la semaine, Mingott" répondit Johnson en tendant une épaisse liasse de billet.
-"Il y a 100 dollars de plus, chef" s'interrogea Philippe sans vérifier la somme.
-"Toi alors !" Exulta Johnson en ôtant son casque pour gratter son crâne dégarni; signe de nervosité chez lui. "Tu m'épates vraiment !"
Esquissant un sourire, Philippe réitéra sa question, et le contre maître lui répondit qu'il n'était pas aveugle.
Les choses en restèrent là, et Johnson allât poursuivre sa tournée.
Philippe termina son travail, consistant principalement à réduire en morceaux les débris de bâtiment qu'il avait détruit lui-même il y a quelques semaines, à l'aide d'un marteau piqueur.
Consciencieux, il ôta son masque à poussière et se changea, pointa, puis salua l'équipe de relève en levant la main.
Se rendant invisible, Philippe vola jusqu'à Final Start.
Parvenu devant sa source, le cristal pulsant, il se dressa de toute sa carrure.
-"J'en ai assez. Désormais je ne serais plus ton intermédiaire avec eux. C'est à toi, vous, ou quoi que tu sois de leur dire ce que tu attends d'eux. Pour moi c'est fini, je suis entier désormais. Unique, libre de vivre une vie. Je vais la consacrer à réparer, grâce à toi. Mais je ne peux cautionner que tu les laisses dans l'ignorance."
Philippe quitta les lieux en silence, alors que dans la salle du cristal, la lumière devenait soudain plus vive...
Dans le bâtiment depuis ses 15ans, père de 5 enfants, il avait "roulé sa bosse" comme disait son paternel.
Un carnet détaillant les charges du jour en main, son crayon de bois fiché derrière son oreille droite, il circulait entre les engins de constructions comme un poisson dans l'eau. Zigzaguant entre les monstres de métal et les débris hauts comme des maisons, il aboyait des ordres simples et clairs à ses subordonnés, qui avançaient à une cadence incomparable, sans aucune trace de fatigue. Frissonnant sous son gilet orange boudiné, Eddy s'approcha enfin du nouveau.
Levant la liste de son personnel, il cherchât une seconde son nom, avant de de lui coller une tape amicale dans le dos.
Philippe Mingott se tourna pour regarder son chef au travers de ses épaisses lunettes noires, qui barraient son visage couturé de cicatrices. Au départ, Eddy avait cru que "Phil" était un vétéran de la dernière guerre, en orient. Il lui avait donné du boulot lorsqu'il l'avait vu trainer dans les environs. Aujourd'hui Eddy se disait qu'il s'agissait plus probablement d'un ancien supervilain désireux de se racheter.
Eddy savait juger les gens, ça oui, et donner une seconde chance il savait aussi faire...
Mingott faisait un truc à ses bonshommes, il leur donnait la niaque. Eddy ignorait comment et il s'en fichait car grâce à ces avancées les travaux allaient considérablement plus vite. Et plus ils allaient vite, plus vite la situation de Paragon et surtout des pauvres gens, allait s'améliorer.
Philippe leva un sourcil, qui apparu au dessus des verres obscurs comme un noyé en sursis.
-"oui chef ?" demanda t'il, comme s'il connaissait déjà la réponse.
-"voilà ta paye de la semaine, Mingott" répondit Johnson en tendant une épaisse liasse de billet.
-"Il y a 100 dollars de plus, chef" s'interrogea Philippe sans vérifier la somme.
-"Toi alors !" Exulta Johnson en ôtant son casque pour gratter son crâne dégarni; signe de nervosité chez lui. "Tu m'épates vraiment !"
Esquissant un sourire, Philippe réitéra sa question, et le contre maître lui répondit qu'il n'était pas aveugle.
Les choses en restèrent là, et Johnson allât poursuivre sa tournée.
Philippe termina son travail, consistant principalement à réduire en morceaux les débris de bâtiment qu'il avait détruit lui-même il y a quelques semaines, à l'aide d'un marteau piqueur.
Consciencieux, il ôta son masque à poussière et se changea, pointa, puis salua l'équipe de relève en levant la main.
Se rendant invisible, Philippe vola jusqu'à Final Start.
Parvenu devant sa source, le cristal pulsant, il se dressa de toute sa carrure.
-"J'en ai assez. Désormais je ne serais plus ton intermédiaire avec eux. C'est à toi, vous, ou quoi que tu sois de leur dire ce que tu attends d'eux. Pour moi c'est fini, je suis entier désormais. Unique, libre de vivre une vie. Je vais la consacrer à réparer, grâce à toi. Mais je ne peux cautionner que tu les laisses dans l'ignorance."
Philippe quitta les lieux en silence, alors que dans la salle du cristal, la lumière devenait soudain plus vive...
Epervier- Admin
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Date d'inscription : 20/04/2008
Re: Le voile se lève [S]
Pas de doute. Va falloir passer le cristal au scaner pour analyser sa structure et son taux de radiation "Zelon X123".
Pour l'analyse de type Bondieuserie inutile de compter sur Juan, il a déjà un confesseur à l'église de Talos.
A bon entendeur.
Le Héron vous salut
Pour l'analyse de type Bondieuserie inutile de compter sur Juan, il a déjà un confesseur à l'église de Talos.
A bon entendeur.
Le Héron vous salut
Noir Dessein- Messages : 376
Date d'inscription : 09/04/2008
Re: Le voile se lève [S]
Info :
je rappelle que le point de vue de Fratrie sur le cristal ne regarde que lui, et qu'il n'est écrit nulle part qu'il détient la vérité sur le cristal...
La seule certitude est qu'il est venu à l'intérieur de celui-ci.
PS : Fratrie ne quitte pas le groupe, il dit juste merde au cristal ^^
je rappelle que le point de vue de Fratrie sur le cristal ne regarde que lui, et qu'il n'est écrit nulle part qu'il détient la vérité sur le cristal...
La seule certitude est qu'il est venu à l'intérieur de celui-ci.
PS : Fratrie ne quitte pas le groupe, il dit juste merde au cristal ^^
Epervier- Admin
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Date d'inscription : 20/04/2008
Pré session 21 et Post session 22
Philippe errait devant la vitrine lisse d'un magasin de vêtements de sport, les mains calées dans les poches de son pantalon, immobile comme une île perdue au cœur de la tumulte. Les passants circulaient à la hâte, se pressant pour tenter de rentrer au plus vite, afin d'esquiver une quelconque attaque de Riktis ou dieu savait quoi encore.
Les yeux ouverts, Philippe se baignait dans le maelström d'émotions, en profitant souvent pour traquer et arrêter les maniaques et les assassins en débusquant leurs pensées malsaines.
Mais ce soir il avait rendez-vous avec Ninette.
Celle ci atterrissait soudain avec panache, ne pouvant s'empêcher de se faire remarquer. La foule l'acclamât, tant et si bien que Philippe et elle durent rapidement partir. Philippe cessa son invisibilité une fois déplacé, à la base d'une grande halle chic de Skyway city.
Fusionette portait une superbe robe échancrée mettant en valeur sa peau nacrée, et tenait Philippe par la main avec gaité, l'entrainant dans les méandres parfumés de tous ces magasins de luxe. Elle riait aux éclats, et conseillait Philippe sur ses choix vestimentaires.
Philippe lui devait tant...
Elle fut la première à lui faire connaitre l'amour, et les joies simples des promenades ou des piques niques.
Si elle n'avait pas été si heureuse avec Jim -alias Faultline- proclama t'elle à Philippe après qu'il ait changé de look, elle l'aurait volontier dévoré tout cru.
Philippe était aussi content de son apparence actuelle, plus jeune, comme sa seconde naissance lui permettait de l'être.
Ses cicatrices s'étaient résorbées depuis qu'il avait coupé le "filtre" avec les autres "5". Bien que son visage était encore barré d'une sinistre balafre. Il la touchait devant un miroir d'essayage, mais Ninette riait en disant qu'il avait un air de mauvais garçon très tendance avec elle...
Philippe se sentait bien. Naturellement bien.
Le coiffeur le complimenta sans cesse sur sa nature de cheveux, souple et obéissante, ce qui fit sourire Philippe, contrôlant parfaitement chaque partie de son corps.
Ninette faisait des tonnes de remarques sur la couleur bleu nuit de ses cheveux, presque identique aux siens, lorsque une foule de journalistes s'engouffrèrent dans le salon de coiffure comme un navire amphibie sur la plage du débarquement.
Gêné, Philippe allait quitter la scène, mais Fusionette le prit par le bras, lui demanda de se mettre en costume et présenta l'un des membres des 5upers aux reporters.
Tendant les bras pour calmer le flots de question qui l'assaillait, Fratrie laissa parler une femme familière, qui tendit son micro vers le héros.
-"Cristal Summers, du Paragon times", s'annonça t'elle un sourire triomphant aux lèvres, "Nous connaissons peu les actes de votre groupe, Fratrie, et encore moins les vôtres. Pourtant vous avez sauvé notre ville des Freaks. Avez vous des raisons de rester aussi discrets ? Des choses à cacher ?"
-"... Melle Summers, nous agissons pour le bien des citoyens de ce pays, et cela nous contraint en effet à garder nos actions discrètes dans le seul but de pouvoir réussir au mieux cet objectif..." Répondit Fratrie d'une voix douce, mais forte.
-"C'est une bonne chose, et nous vous sommes tous reconnaissants pour ce que vous faites pour notre sécurité..." Continua Cristal en bousculant un confrère qui tentait de s'avancer vers le héros. "Mais avouez tout de même que vous faites un peu peur tous les 5... Avec vos couleurs très sombres, vos actions commandos, ainsi que vous même "Fratrie" qui n'êtes pas enregistré aux services de la Marire de Paragon city, et qui portez un masque aussi effrayant ! Ne croyez vous pas que le public serait plus rassuré par des héros moins sombres et secrets ?"
Se sentant acculé, Fratrie levait le doigt pour gagner du temps, lorsque le bip du communicateur d'urgence de Fusionette rompit net la cacophonie ambiante.
Une voix nasillarde mais ferme prononçait de sombre augures au travers de l'appareil, que tous burent à pleines gorgées.
-"Avis à tous les membres de Hero Corp, et tous les héros réservistes enregistrés : La ville est attaquée. Je répète : la ville est attaquée. Un assaut massif de créatures identifiées comme des zombies attaquent de toute part. Que tout héros ou membres de l'Arc prennent les mesures nécessaires pour assurer la protection de la foule dans son périmètre. Des renforts seront envoyés au plus vite. Signalez votre position et votre situation sur le canal rouge. Avis à tous..."
Fusionette se changea instantanément en héroïne, dans un grand flash lumineux, tandis qu'un message destiné à la foule l'avertissait de la gravité de la situation. Les grilles du mall se fermaient comme les fanons d'une baleine géante, quatre soldats de l'Arc se glissèrent dessous juste avant leur clôture. Au loin, certainement au niveau du parking, les gens pouvaient déjà entendre les cris des passants terrorisés, ainsi que des centaines de chuintement et raclement significatif des créatures qui erraient dans les rues.
Les agents de l'Arc rassurèrent la population, et organisèrent leur extraction vers les toits, avec le concours des deux héros. Pourtant à 6 ils avaient toutes les peines du monde de garder le contrôle sur la foule hystérique, alors Fratrie usa de ses dons d'empathe pour apaiser les émotions des paniqués, qui le suivirent alors dans le calme.
L'un des agents, une femme, réagit aussitôt aux énergies de Fratrie, et dut se faire violence pour reprendre trait à la réalité.
Tous les civils sur le toit, couverts par les mitrailleuses de l'Arc et les rafales de Fusionette et de Fratrie, réussirent à être évacués par les jets de l'Arc. Fusionette fonça alors dans les rangs putrides de la horde de non-morts, sans se soucier de sa sécurité. Ses rafales firent des ravages, mais bientôt des monstres plus puissants émergèrent de la meute, comme s'ils réagissaient à la puissance de leurs ennemis.
Fratrie compris alors, et vérifia par le biais de ses sens cosmiques, que ces morts étaient dus aux météores. Il plongea à son tour pour protéger son amie, suivit des agents de l'Arc. La femme soldat hurla en plongeant :
-"Hé vous, le masqué, ne partez pas !" D'une voix émue.
Les héros luttèrent ainsi côte à côte jusqu'à l'arrivée des renforts.
Les énergies de Fratrie dissipaient les cadavres de ces créatures immondes, les empêchant de se relever.
A termes, elles seraient devenues des "Shivans", ces monstres symbiotes qui germent dans les corps organiques morts, gardiens des vaisseaux du peuple de Fratrie, et des soldats terrifiants. Par chance, cela n'était pas encore arrivé, le communicateur annonçait les victoires des terriens sur cette vague.
Inquiet et pensif, Fratrie ne vit pas l'officier féminin de l'Arc s'avancer vers lui, troublée.
Il ne put que sentir le parfum naturel de cette femme, encore enivrant malgré les combats menés.
Elle sentait les camélias...
Les yeux ouverts, Philippe se baignait dans le maelström d'émotions, en profitant souvent pour traquer et arrêter les maniaques et les assassins en débusquant leurs pensées malsaines.
Mais ce soir il avait rendez-vous avec Ninette.
Celle ci atterrissait soudain avec panache, ne pouvant s'empêcher de se faire remarquer. La foule l'acclamât, tant et si bien que Philippe et elle durent rapidement partir. Philippe cessa son invisibilité une fois déplacé, à la base d'une grande halle chic de Skyway city.
Fusionette portait une superbe robe échancrée mettant en valeur sa peau nacrée, et tenait Philippe par la main avec gaité, l'entrainant dans les méandres parfumés de tous ces magasins de luxe. Elle riait aux éclats, et conseillait Philippe sur ses choix vestimentaires.
Philippe lui devait tant...
Elle fut la première à lui faire connaitre l'amour, et les joies simples des promenades ou des piques niques.
Si elle n'avait pas été si heureuse avec Jim -alias Faultline- proclama t'elle à Philippe après qu'il ait changé de look, elle l'aurait volontier dévoré tout cru.
Philippe était aussi content de son apparence actuelle, plus jeune, comme sa seconde naissance lui permettait de l'être.
Ses cicatrices s'étaient résorbées depuis qu'il avait coupé le "filtre" avec les autres "5". Bien que son visage était encore barré d'une sinistre balafre. Il la touchait devant un miroir d'essayage, mais Ninette riait en disant qu'il avait un air de mauvais garçon très tendance avec elle...
Philippe se sentait bien. Naturellement bien.
Le coiffeur le complimenta sans cesse sur sa nature de cheveux, souple et obéissante, ce qui fit sourire Philippe, contrôlant parfaitement chaque partie de son corps.
Ninette faisait des tonnes de remarques sur la couleur bleu nuit de ses cheveux, presque identique aux siens, lorsque une foule de journalistes s'engouffrèrent dans le salon de coiffure comme un navire amphibie sur la plage du débarquement.
Gêné, Philippe allait quitter la scène, mais Fusionette le prit par le bras, lui demanda de se mettre en costume et présenta l'un des membres des 5upers aux reporters.
Tendant les bras pour calmer le flots de question qui l'assaillait, Fratrie laissa parler une femme familière, qui tendit son micro vers le héros.
-"Cristal Summers, du Paragon times", s'annonça t'elle un sourire triomphant aux lèvres, "Nous connaissons peu les actes de votre groupe, Fratrie, et encore moins les vôtres. Pourtant vous avez sauvé notre ville des Freaks. Avez vous des raisons de rester aussi discrets ? Des choses à cacher ?"
-"... Melle Summers, nous agissons pour le bien des citoyens de ce pays, et cela nous contraint en effet à garder nos actions discrètes dans le seul but de pouvoir réussir au mieux cet objectif..." Répondit Fratrie d'une voix douce, mais forte.
-"C'est une bonne chose, et nous vous sommes tous reconnaissants pour ce que vous faites pour notre sécurité..." Continua Cristal en bousculant un confrère qui tentait de s'avancer vers le héros. "Mais avouez tout de même que vous faites un peu peur tous les 5... Avec vos couleurs très sombres, vos actions commandos, ainsi que vous même "Fratrie" qui n'êtes pas enregistré aux services de la Marire de Paragon city, et qui portez un masque aussi effrayant ! Ne croyez vous pas que le public serait plus rassuré par des héros moins sombres et secrets ?"
Se sentant acculé, Fratrie levait le doigt pour gagner du temps, lorsque le bip du communicateur d'urgence de Fusionette rompit net la cacophonie ambiante.
Une voix nasillarde mais ferme prononçait de sombre augures au travers de l'appareil, que tous burent à pleines gorgées.
-"Avis à tous les membres de Hero Corp, et tous les héros réservistes enregistrés : La ville est attaquée. Je répète : la ville est attaquée. Un assaut massif de créatures identifiées comme des zombies attaquent de toute part. Que tout héros ou membres de l'Arc prennent les mesures nécessaires pour assurer la protection de la foule dans son périmètre. Des renforts seront envoyés au plus vite. Signalez votre position et votre situation sur le canal rouge. Avis à tous..."
Fusionette se changea instantanément en héroïne, dans un grand flash lumineux, tandis qu'un message destiné à la foule l'avertissait de la gravité de la situation. Les grilles du mall se fermaient comme les fanons d'une baleine géante, quatre soldats de l'Arc se glissèrent dessous juste avant leur clôture. Au loin, certainement au niveau du parking, les gens pouvaient déjà entendre les cris des passants terrorisés, ainsi que des centaines de chuintement et raclement significatif des créatures qui erraient dans les rues.
Les agents de l'Arc rassurèrent la population, et organisèrent leur extraction vers les toits, avec le concours des deux héros. Pourtant à 6 ils avaient toutes les peines du monde de garder le contrôle sur la foule hystérique, alors Fratrie usa de ses dons d'empathe pour apaiser les émotions des paniqués, qui le suivirent alors dans le calme.
L'un des agents, une femme, réagit aussitôt aux énergies de Fratrie, et dut se faire violence pour reprendre trait à la réalité.
Tous les civils sur le toit, couverts par les mitrailleuses de l'Arc et les rafales de Fusionette et de Fratrie, réussirent à être évacués par les jets de l'Arc. Fusionette fonça alors dans les rangs putrides de la horde de non-morts, sans se soucier de sa sécurité. Ses rafales firent des ravages, mais bientôt des monstres plus puissants émergèrent de la meute, comme s'ils réagissaient à la puissance de leurs ennemis.
Fratrie compris alors, et vérifia par le biais de ses sens cosmiques, que ces morts étaient dus aux météores. Il plongea à son tour pour protéger son amie, suivit des agents de l'Arc. La femme soldat hurla en plongeant :
-"Hé vous, le masqué, ne partez pas !" D'une voix émue.
Les héros luttèrent ainsi côte à côte jusqu'à l'arrivée des renforts.
Les énergies de Fratrie dissipaient les cadavres de ces créatures immondes, les empêchant de se relever.
A termes, elles seraient devenues des "Shivans", ces monstres symbiotes qui germent dans les corps organiques morts, gardiens des vaisseaux du peuple de Fratrie, et des soldats terrifiants. Par chance, cela n'était pas encore arrivé, le communicateur annonçait les victoires des terriens sur cette vague.
Inquiet et pensif, Fratrie ne vit pas l'officier féminin de l'Arc s'avancer vers lui, troublée.
Il ne put que sentir le parfum naturel de cette femme, encore enivrant malgré les combats menés.
Elle sentait les camélias...
Epervier- Admin
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Date d'inscription : 20/04/2008
Re: Le voile se lève [S]
Fratrie venait de quitter Final Start.
Pour la première fois depuis sa renaissance, son esprit était clair.
Il devait faire un choix.
Pour sauver la terre, ses amis.
Stuart continuait de les traiter comme des étrangers.
Il ne faisait pas d'eux un corps uni et prêt à lutter contre le peuple ignoble du Destructeur, qui se préparait à les envahir.
Cette guerre à venir laisserait certainement, et malgré tous les efforts de ses défenseurs, la terre exangue.
La seule chance de la planète bleue était le cristal.
D'y puiser le pouvoir de repousser les dévoreurs de mondes.
Fratrie n'avait pas réussi à comprendre comment faire, pas plus que les autres et maintenant il comprenait pourquoi.
Comment suivre un leader sensé les préparer à lutter pour la survie de la planète alors qu'il craint une poignée d'humains ?
Comment le suivre alors qu'il rejette la simple notion d'amitié, de corps, d'entraide, et de confiance ?
Les 5 ne seraient pas les sauveurs en qui le cristal croyait.
Et Fratrie était bien décidé à trouver ces élus, où qu'ils soient.
A commencer par ce Green Shard.
Bah, il n'avait plus que 142 personnes à retrouver après tout...
Décidé, il envoya un message télépathique aux 5 :
"Je ne peux suivre un homme qui court vers sa mort,
qui nous précipite vers la fin quand tant de choses restent à accomplir.
Soyez prêts pour l'invasion, car c'est bien cela qu'il faut craindre et vous l'avez oublié.
Combattez vos démons, et devenez les élus du cristal.
Sinon vous ne serez pas digne de la seconde chance qui nous a été accordée.
Sans union, point de victoire.
Je ne reviendrai que si cette union existe enfin".
Pour la première fois depuis sa renaissance, son esprit était clair.
Il devait faire un choix.
Pour sauver la terre, ses amis.
Stuart continuait de les traiter comme des étrangers.
Il ne faisait pas d'eux un corps uni et prêt à lutter contre le peuple ignoble du Destructeur, qui se préparait à les envahir.
Cette guerre à venir laisserait certainement, et malgré tous les efforts de ses défenseurs, la terre exangue.
La seule chance de la planète bleue était le cristal.
D'y puiser le pouvoir de repousser les dévoreurs de mondes.
Fratrie n'avait pas réussi à comprendre comment faire, pas plus que les autres et maintenant il comprenait pourquoi.
Comment suivre un leader sensé les préparer à lutter pour la survie de la planète alors qu'il craint une poignée d'humains ?
Comment le suivre alors qu'il rejette la simple notion d'amitié, de corps, d'entraide, et de confiance ?
Les 5 ne seraient pas les sauveurs en qui le cristal croyait.
Et Fratrie était bien décidé à trouver ces élus, où qu'ils soient.
A commencer par ce Green Shard.
Bah, il n'avait plus que 142 personnes à retrouver après tout...
Décidé, il envoya un message télépathique aux 5 :
"Je ne peux suivre un homme qui court vers sa mort,
qui nous précipite vers la fin quand tant de choses restent à accomplir.
Soyez prêts pour l'invasion, car c'est bien cela qu'il faut craindre et vous l'avez oublié.
Combattez vos démons, et devenez les élus du cristal.
Sinon vous ne serez pas digne de la seconde chance qui nous a été accordée.
Sans union, point de victoire.
Je ne reviendrai que si cette union existe enfin".
Dernière édition par Epervier le Mer 17 Déc - 21:32, édité 1 fois
Epervier- Admin
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Date d'inscription : 20/04/2008
Re: Le voile se lève [S]
Fratrie souriait.
Il avait trouvé un autre rescapé de la base...
A ses échos mentaux il était paniqué, mais il pouvait être raisonné.
Fratrie l'approcha, invisible, dans le taudis qui sans lui aurait été sa tombe.
Fratrie grimaçait, disperser son pouvoir pour maintenir les rescapés en vie sans être proches du cristal lui était très douloureux.
Peu importait car il allait sauver Edgar, à qui il envoyait des signaux d'apaisement, et qui s'endormait d'un sommeil bienheureux.
Fratrie aurait tout le temps de lui expliquer son geste une fois l'homme au chaud et reposé.
Il tendait encore la main lorsqu'une silhouette féline et noire s'interposa entre lui et le pauvre hère.
D'un geste sec et professionnel, la silhouette souleva Edgar du sol, qui sembalit soudain aussi léger qu'une poupée de chiffon.
Fratrie se figea, affaibli par la sauvegarde des autres rescapés il ne pouvait rien tenter sans risquer sa vie et surtout les leurs !
Le tueur posa Edgar sur un plan plat, et sorti un outil de chirurgie de sa ceinture.
Fratrie reconnu immédiatement l'objet utilisé par l'assassin pour ôter les morceaux de cristal des corps autres survivants, qu'il avait retrouvé mutilés. Depuis les échos de leurs dernières pensées, il savait que les cristaux avaient été retirés alors qu'ils étaient encore en vie...
La lame complexe fouilla dans le corps d'Edgar sans ménagement, mais avec une science anatomique parfaite. Edgar s'éveilla en hurlant, poussant un cri muet qui raisonnait pourtant si fort dans l'esprit de Fratrie qu'il ordonna au tueur d'arrêter.
La silhouette se tourna vers Fratrie, mettant aussitôt fin à la misérable existence d'Edgar d'un simple geste, lui brisant la nuque.
Fratrie songea sottement au bruit que faisait le verglas lorsqu'il le piétinait enfant, les jours d'hiver...
Il flotta légèrement pour ne pas déplacer trop d'air, et commença à s'éloigner du tueur.
Celui-ci portait la tenue renforcée et les insignes d'Arachnos, et respirait littéralement la mort.
Fratrie se croyait à l'abri de son manteau d'invisibilité.
Il avait tort.
Le tueur frappa le sol avec élan, dispersant des gerbes d'électricité rouge dans toute la pièce.
Fratrie ne fut pas réellement touché, et parvint à se retenir de paniquer ou de bouger trop vite.
Pourtant, les sens surhumains du tueur l'avaient localisé.
En un éclair il saisit Fratrie par le cou, le souleva légèrement d'une poigne de fer, et commença à serrer avec la lenteur et la régularité d'une machine.
Étouffant littéralement, Fratrie fit la dernière chose qu'il pouvait tenter avant qu'il ne perde connaissance : entrer en contact télépathique avec SON tueur...
Il fut propulsé dans les méandres labyrinthiques de son esprit torturé.
Par désespoir Fratrie frappa plus fort qu'il ne s'en serait cru capable, et perça derechef les défenses du tueur, mais le traitement d'Arachnos ne lui laissa malheureusement que peu de retour...
-Une éducation aseptisée, médicalisée, comme un rat de laboratoire.
-Une carrière militaire légendaire
-Une offre de l'état, une obligation patriotique.
-Une mort simulée.
-Un fils abandonné.
-La souffrance de ne pouvoir lui dire qu'il est en vie.
-Le Wolfpack.
-La légende encore, mais dans l'ombre.
-Stuart, sa fille.
-La couverture et les mensonges pour la fille de Stuart.
-Les horreurs faites au nom du pays.
-Le piège, la mort, enfin ?
-Les tortures, les expériences. Rat, encore.
-Plus rien.
Le tueur lâcha Fratrie, choqué par le reflet de ses propres souvenirs résiduels.
Sans demander son reste, la peur au ventre, Fratrie parti aussi vite qu'il le pouvait, passant le mur du son au dessus des bidonvilles de Faultline. Sans réfléchir, il se rendit dans le seul endroit dans lequel il savait être à l'abri : le domaine du maître du temps, Hymé.
Watcher éprouvait ce qui pourrait être un sentiment, comme de l'incrédulité.
Il jugea la sensation contre-productive et l'effaca d'un geste de la glande implantée par Arachnos.
Watcher disparu dans la nuit, le corps du pauvre Edgar en main.
Il avait un nouvel objectif.
Dans sa mémoire l'empathe avait laissé dans la panique l'adresse de l'endroit où il cachait nombre de survivants...
il connaissait sa mission.
Il avait trouvé un autre rescapé de la base...
A ses échos mentaux il était paniqué, mais il pouvait être raisonné.
Fratrie l'approcha, invisible, dans le taudis qui sans lui aurait été sa tombe.
Fratrie grimaçait, disperser son pouvoir pour maintenir les rescapés en vie sans être proches du cristal lui était très douloureux.
Peu importait car il allait sauver Edgar, à qui il envoyait des signaux d'apaisement, et qui s'endormait d'un sommeil bienheureux.
Fratrie aurait tout le temps de lui expliquer son geste une fois l'homme au chaud et reposé.
Il tendait encore la main lorsqu'une silhouette féline et noire s'interposa entre lui et le pauvre hère.
D'un geste sec et professionnel, la silhouette souleva Edgar du sol, qui sembalit soudain aussi léger qu'une poupée de chiffon.
Fratrie se figea, affaibli par la sauvegarde des autres rescapés il ne pouvait rien tenter sans risquer sa vie et surtout les leurs !
Le tueur posa Edgar sur un plan plat, et sorti un outil de chirurgie de sa ceinture.
Fratrie reconnu immédiatement l'objet utilisé par l'assassin pour ôter les morceaux de cristal des corps autres survivants, qu'il avait retrouvé mutilés. Depuis les échos de leurs dernières pensées, il savait que les cristaux avaient été retirés alors qu'ils étaient encore en vie...
La lame complexe fouilla dans le corps d'Edgar sans ménagement, mais avec une science anatomique parfaite. Edgar s'éveilla en hurlant, poussant un cri muet qui raisonnait pourtant si fort dans l'esprit de Fratrie qu'il ordonna au tueur d'arrêter.
La silhouette se tourna vers Fratrie, mettant aussitôt fin à la misérable existence d'Edgar d'un simple geste, lui brisant la nuque.
Fratrie songea sottement au bruit que faisait le verglas lorsqu'il le piétinait enfant, les jours d'hiver...
Il flotta légèrement pour ne pas déplacer trop d'air, et commença à s'éloigner du tueur.
Celui-ci portait la tenue renforcée et les insignes d'Arachnos, et respirait littéralement la mort.
Fratrie se croyait à l'abri de son manteau d'invisibilité.
Il avait tort.
Le tueur frappa le sol avec élan, dispersant des gerbes d'électricité rouge dans toute la pièce.
Fratrie ne fut pas réellement touché, et parvint à se retenir de paniquer ou de bouger trop vite.
Pourtant, les sens surhumains du tueur l'avaient localisé.
En un éclair il saisit Fratrie par le cou, le souleva légèrement d'une poigne de fer, et commença à serrer avec la lenteur et la régularité d'une machine.
Étouffant littéralement, Fratrie fit la dernière chose qu'il pouvait tenter avant qu'il ne perde connaissance : entrer en contact télépathique avec SON tueur...
Il fut propulsé dans les méandres labyrinthiques de son esprit torturé.
Par désespoir Fratrie frappa plus fort qu'il ne s'en serait cru capable, et perça derechef les défenses du tueur, mais le traitement d'Arachnos ne lui laissa malheureusement que peu de retour...
-Une éducation aseptisée, médicalisée, comme un rat de laboratoire.
-Une carrière militaire légendaire
-Une offre de l'état, une obligation patriotique.
-Une mort simulée.
-Un fils abandonné.
-La souffrance de ne pouvoir lui dire qu'il est en vie.
-Le Wolfpack.
-La légende encore, mais dans l'ombre.
-Stuart, sa fille.
-La couverture et les mensonges pour la fille de Stuart.
-Les horreurs faites au nom du pays.
-Le piège, la mort, enfin ?
-Les tortures, les expériences. Rat, encore.
-Plus rien.
Le tueur lâcha Fratrie, choqué par le reflet de ses propres souvenirs résiduels.
Sans demander son reste, la peur au ventre, Fratrie parti aussi vite qu'il le pouvait, passant le mur du son au dessus des bidonvilles de Faultline. Sans réfléchir, il se rendit dans le seul endroit dans lequel il savait être à l'abri : le domaine du maître du temps, Hymé.
Watcher éprouvait ce qui pourrait être un sentiment, comme de l'incrédulité.
Il jugea la sensation contre-productive et l'effaca d'un geste de la glande implantée par Arachnos.
Watcher disparu dans la nuit, le corps du pauvre Edgar en main.
Il avait un nouvel objectif.
Dans sa mémoire l'empathe avait laissé dans la panique l'adresse de l'endroit où il cachait nombre de survivants...
il connaissait sa mission.
Epervier- Admin
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Date d'inscription : 20/04/2008
Re: Le voile se lève [S]
Antony Schwender prenait son service dans le fort de Grandville.
Le bastion de Lord Recluse. Démesuré, tortueux, sinistre, malade; l'architecture lui donnait envie de vomir.
Pourtant comme tous les jours de la semaine il se présenta au mess, signa quelques papiers, colla son pouce et son œil droit face aux détecteurs de sécurité, et pris possession de ses armes de service. Il était officier, lieutenant pour être exact, et il avait bossé dur pour en arriver là. C'était un soldat Arachnos, et un soldat tue beaucoup de gens. De plus chez Arachnos les grades ne s'obtenaient qu'au mérite, au sang versé. Antony vérifiait ses armes, déverrouillant les sécurités de quelques gestes secs, puis appuya sur le bouton d'appel de ses troupes. Un panneau coulissa sous les impulsions rageuses d'une lampe rouge et tournoyante. Douze hommes émergèrent de corridors sinueux et froids, et sans poser de questions se plaçaient en rang derrière leur leader.
-Quel est l'ordre du jour ? Demanda le sergent, une fois l'escouade embarquée à bord d'un hélico.
-Ces ouvriers ont refusé de cesser leur grève dans l'île du Requin, les ordres sont d'éliminer les chefs et d'épargner les machines industrielles, et on signale la présence de méta parmi eux. Voici vos autorisations de tir, et le téléchargement du plan d'attaque. Appliquez.
Les hommes inséraient les clés dans la fiche de leur casque, assimilant les données aussi clairement que s'ils étaient tous à l'origine du plan. La carte des hangars de fabrication s'affichait devant eux. Ces ouvriers n'avaient aucune chance.
Antony serrait des dents.
Il espérait que cette fois serait la dernière, et qu'il serait muté au service de renseignement & recherche après ça.
Il ne pourrait pas toujours jouer la comédie...
Plus maintenant.
Le bastion de Lord Recluse. Démesuré, tortueux, sinistre, malade; l'architecture lui donnait envie de vomir.
Pourtant comme tous les jours de la semaine il se présenta au mess, signa quelques papiers, colla son pouce et son œil droit face aux détecteurs de sécurité, et pris possession de ses armes de service. Il était officier, lieutenant pour être exact, et il avait bossé dur pour en arriver là. C'était un soldat Arachnos, et un soldat tue beaucoup de gens. De plus chez Arachnos les grades ne s'obtenaient qu'au mérite, au sang versé. Antony vérifiait ses armes, déverrouillant les sécurités de quelques gestes secs, puis appuya sur le bouton d'appel de ses troupes. Un panneau coulissa sous les impulsions rageuses d'une lampe rouge et tournoyante. Douze hommes émergèrent de corridors sinueux et froids, et sans poser de questions se plaçaient en rang derrière leur leader.
-Quel est l'ordre du jour ? Demanda le sergent, une fois l'escouade embarquée à bord d'un hélico.
-Ces ouvriers ont refusé de cesser leur grève dans l'île du Requin, les ordres sont d'éliminer les chefs et d'épargner les machines industrielles, et on signale la présence de méta parmi eux. Voici vos autorisations de tir, et le téléchargement du plan d'attaque. Appliquez.
Les hommes inséraient les clés dans la fiche de leur casque, assimilant les données aussi clairement que s'ils étaient tous à l'origine du plan. La carte des hangars de fabrication s'affichait devant eux. Ces ouvriers n'avaient aucune chance.
Antony serrait des dents.
Il espérait que cette fois serait la dernière, et qu'il serait muté au service de renseignement & recherche après ça.
Il ne pourrait pas toujours jouer la comédie...
Plus maintenant.
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Date d'inscription : 20/04/2008
Re: Le voile se lève [S]
La piste de danse du Pocket était lardée de traits multicolores et stroboscopiques, qui donnaient une perspective psychédélique à la gigantesque salle. On voyait ici les gens d'une façon totalement différente "d'en dehors". D'ailleurs les habitués considéraient ce lieu comme une réalité propre, et surtout alternative. Les fumigènes qui rampaient au sol, s'aggripant aux chevilles comme des herbes hautes prenaient les teintes folles des projecteurs, tandis que la musique enivrante résonnait partout, y compris et surtout dans les corps et les esprits de la clientèle du Pocket D. DJ Zero survolait la foule et tendait les bras comme un chef d'orchestre, traversant des lasers lumineux, mixant ainsi ses mélodies fièvreuses.
La piste se gavait de ses êtres qui venaient la piétiner et bouger leurs corps endiablés sur sa surface rayonnante. L'un des danseurs les plus applaudis était un habitué, un véritable noctambule, et l'un des désormais célèbres 5upers : Fratrie.
Il enchainait les danses, se mesurant aux autres concurents, et pourtant son esprit vagabondait bien loin de là. Après quelques passes, il sorti de la piste, fendant la foule avec une pirouette et alla "saluer la Sorcière" comme disait les gens ici pour s'installer au bar. D'autres soir il aurait ramené une ou plusieurs filles chez elles.
Comme tous les soirs ça ne lui aurait pas suffit, aucune femme ne réussissait à combler durablement le vide qui grandissait en lui. Non ce soir il noya son chagrin dans l'alcool, et les verres de cocktail s'agglutinaient autant que les fans sur le comptoir.
Enfin ils passèrent à d'autres célébrités - Fratrie n'étant pas, de loin, le plus adulé des VIP de ce club - et Fratrie pu se laisser aller à ses pensées.
Par deux fois il avait été tiré comme un canard en paprier sur un champs de foire.
Les Riktis le voyaient, et lui avait trop souvent compté sur sa faculté à devenir invisible.
Pire, il devait à chaque fois iriger d'importantes barrières psychiques pour se protéger de leurs sondes mentales.
Il allait lui falloir se ressaisir, Ghost Widow lui avait pris bien plus qu'il ne l'aurait cru.
Des images parcouraient soudain l'esprit de Fratrie.
Une femme nue à la peau pâle comme la neige le forcait aux ébats.
L'acte lui procurait d'intenses plaisirs, mais surtout une douleur infinie, comme plonger son corps nu dans un bac rempli de tessons de verre pilé. Un plaisir coupable, honteux, l'avait envahi alors, né de la folle et sadique psyché de Ghost Widow.
C'est ainsi qu'elle avait fini par deviner. Par chance il avait pu rassasier Widow : son énergie vitale se régénérant elle avait pu longuement boire son essence. Grisée elle n'avait pu réaliser de suite ce qu'elle avait tiré de lui. Fratrie au contraire n'avait que trop bien compris à quel point cette "femme" était le mal incarné.
Après cette épreuve, Fratrie avait fui.
Vite.
Loin.
Le verre de Fratrie éclata entre ses doigts, chassant ces souvenirs de son esprit.
Décidé, Fratrie s'excusa auprès du barman, règla, puis s'avanca vers la silhouette evanescente de la "Sorcière".
D'une voix troublée il lui demanda si elle pouvait lui rendre un service...
La piste se gavait de ses êtres qui venaient la piétiner et bouger leurs corps endiablés sur sa surface rayonnante. L'un des danseurs les plus applaudis était un habitué, un véritable noctambule, et l'un des désormais célèbres 5upers : Fratrie.
Il enchainait les danses, se mesurant aux autres concurents, et pourtant son esprit vagabondait bien loin de là. Après quelques passes, il sorti de la piste, fendant la foule avec une pirouette et alla "saluer la Sorcière" comme disait les gens ici pour s'installer au bar. D'autres soir il aurait ramené une ou plusieurs filles chez elles.
Comme tous les soirs ça ne lui aurait pas suffit, aucune femme ne réussissait à combler durablement le vide qui grandissait en lui. Non ce soir il noya son chagrin dans l'alcool, et les verres de cocktail s'agglutinaient autant que les fans sur le comptoir.
Enfin ils passèrent à d'autres célébrités - Fratrie n'étant pas, de loin, le plus adulé des VIP de ce club - et Fratrie pu se laisser aller à ses pensées.
Par deux fois il avait été tiré comme un canard en paprier sur un champs de foire.
Les Riktis le voyaient, et lui avait trop souvent compté sur sa faculté à devenir invisible.
Pire, il devait à chaque fois iriger d'importantes barrières psychiques pour se protéger de leurs sondes mentales.
Il allait lui falloir se ressaisir, Ghost Widow lui avait pris bien plus qu'il ne l'aurait cru.
Des images parcouraient soudain l'esprit de Fratrie.
Une femme nue à la peau pâle comme la neige le forcait aux ébats.
L'acte lui procurait d'intenses plaisirs, mais surtout une douleur infinie, comme plonger son corps nu dans un bac rempli de tessons de verre pilé. Un plaisir coupable, honteux, l'avait envahi alors, né de la folle et sadique psyché de Ghost Widow.
C'est ainsi qu'elle avait fini par deviner. Par chance il avait pu rassasier Widow : son énergie vitale se régénérant elle avait pu longuement boire son essence. Grisée elle n'avait pu réaliser de suite ce qu'elle avait tiré de lui. Fratrie au contraire n'avait que trop bien compris à quel point cette "femme" était le mal incarné.
Après cette épreuve, Fratrie avait fui.
Vite.
Loin.
Le verre de Fratrie éclata entre ses doigts, chassant ces souvenirs de son esprit.
Décidé, Fratrie s'excusa auprès du barman, règla, puis s'avanca vers la silhouette evanescente de la "Sorcière".
D'une voix troublée il lui demanda si elle pouvait lui rendre un service...
Epervier- Admin
- Messages : 369
Date d'inscription : 20/04/2008
Re: Le voile se lève [S]
Ce tournant dans les avanture de Totoche me plais vraiment. Ou peux t'on se procurer la suite svp?
tanelorn- Messages : 301
Date d'inscription : 10/04/2008
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